Grâce aux lettres de la comtesse, cette salle de spectacle constitua le début de notre recherche de Doctorat déposé début 2015. Des conservateurs au musée du Louvre me complimentèrent en me disant « l’unique conservatrice du palais de Béhague »! Selon le directeur technique de l’Opéra royal de Versailles de cette époque que j'ai fait venir 3 ans plus tard environ, la Salle byzantine est « la dernière découverte importante du XXe siècle en matière de théâtre ». Nous expliquerons en plus pourquoi il s’agit d’une salle de premier ordre selon nous et même de la salle de théâtre la plus moderne de Paris à l’époque et de la salle wagnérienne la plus complète à Paris. Témoin des troubles politiques roumains, l’hôtel fut également le lieu d’un homicide déguisé en suicide selon la presse en 1983. L’événement traumatisa le voisinage qui me le dit maintes fois. Quand j’en fis part à l’ambassadeur Ciausu, le dernier ambassadeur du siècle, il décida qu’une séance de théâtre amateur se tiendrait et que les portes resteraient toute la journée et la soirée grandes ouvertes pour modifier l’image du lieu devenu accueillant avec la chute de Ceaucescu et son arrivée, lui, un progressiste à l’occidental ce qui ne plut pas à tout le personnel ! Durant la fermeture communiste, l’hôtel était devenu un lieu marginal plutôt que diplomatique ce qui fit que la comtesse Martine de Béhague et ses rêves artistiques ou ses actions caritatives furent progressivement oubliés. De nombreuses destinées s’étaient pourtant croisées dans la Salle byzantine : Proust, Sarah Bernhard, Rodin, Isadora Duncan, Fauré à plusieurs reprises, Saint-Saëns, Valéry, la famille impériale de Russie en exil et bien d’autres étaient venus. Je l'ai découvert seule. Un duo de travail se constitua très vite entre l’attachée à la presse, l’aimable mais oubliée Simona Bucur, et moi-même. Nous devions faire débuter une prise de conscience de ce patrimoine roumain et français ainsi qu’une restauration. Ceci, nous l’avons indubitablement fait. Ce projet parlait d’amitié entre nos deux pays en pleine guerre en Irak alors que la Roumanie et la France avaient des prises de position sans appel et ne se parlaient malheureusement plus. Avec mon amie et collaboratrice Simona, nous préparions l’entrée de la Roumanie dans l’Europe en 2007 avec la bénédiction des différents ambassadeurs dont Dumitru Ciausu, le premier à prendre ses distances avec les volontés des deux ministères roumains concernés par le devenir du théâtre – les Affaires étrangères et, surtout, celui de la Culture – mais ce grand diplomate est décédé aujourd’hui. Après un entretien durant lequel il m’accorda d’étudier le théâtre in situ en octobre 1999 et me fournit même undocument sur l’achat du lieu. Je lui proposais mon Diplôme d’Études Approfondies premier rapport de 90 pages environ sur le théâtre qui avait suscité l’admiration et la sympathie de tous. Il put ainsi demander avec succès aux Monuments historiques français de venir et de s’occuper de la salle et qu’un pré-rapport soit payé par la France pour quelques quatre cents mille francs et que le dossier final soit ensuite commandité pour restaurer la salle abandonnée depuis 1939 ! Les dits dossiers furent rendus en septembre 2000 puis en mars 2001. L’hôtel fut enfin classé en sa totalité avec son jardin par arrêté du 25 août 2003 ! Grâce à nos efforts conjugués dès 1998 – 1999 la Salle byzantine fut ouverte au public pour la première fois durant les Journées du Patrimoine après que j’ai rendu ma thèse de DEA à la Sorbonne en octobre 1998, travail de recherches sur le bâtiment et son histoire qui avait convaincu Ciausu ainsi que le monde de l’Histoire de l’art français et les Monuments historiques. Je n’eus donc pas à tenter courageusement – mais peut-être un peu naïvement, il faut bien le dire ! – de menacer de faire paraître les photographies du dépotoir qu’était devenu le théâtre byzantin. L’ambassadeur autorisa même que nous fassions des visites de haut vol avec Simona Bucur pour le bien de la Salle byzantine. Des problèmes internes – certaine femme xénophobe dite « la veuve noire de l’ambassade » (D. Ciausu) et « n’aimant pas la France » ainsi qu’elle nous le disait, cherchait à faire échouer le projet – n’ont pas permis d’aller jusqu’au bout pour trouver les fonds nécessaires à la restauration car j’avais été mise en danger malgré Simona. Les choses allèrent si loin que je fus menacée injustement d’être remise à la police française sur la foi d’un faux témoignage et malgré les preuves évidentes et écrites de complot fomenté contre moi et Simona qui fut pourtant interrogée dans le cadre d’une enquête – bâclée – qu’elle avait exigée. Elle en vint même aux mains avec la femme qui avait envoyé à la fondation une mystérieuse lettre à notre sujet mais Simona ne put lui arracher l’enveloppe malgré une course poursuite dans le bureau de la femme. Quelques temps après, mon amie s’enfuit de l’ambassade après avoir été victime de l’espionnage de la femme roumaine. Simona ne donna pas sa nouvelle adresse à l’ambassade. Dans son trouble, elle oublia même dangereusement de rendre son passeport diplomatique durant quelques semaines et elle manqua d’avoir toutes les polices à ses trousses. Elle avait pourtant servi son pays – comme moi – avec une extrême dignité, je pense. Heureusement l’histoire se finit pour elle mieux que prévu puisqu’elle se maria avec un informaticien roumain et s’installa en France selon ce qu’elle me dit avant de disparaître pour mener une nouvelle vie plus heureuse que celle que la femme lui prodiguait avec ingratitude et en toute impunité. Elle m’avait laissé un numéro mais, déstabilisée à cause d’autres malveillances plus graves encore dans ma vie professionnelle, je n’ai appelé que six mois plus tard. Le numéro était devenu invalide. À l’ambassade, je continuais d’être intimidée par la femme qui continuait d’agir à mon insu et n’hésitait plus à utiliser des documents falsifiés ou erronés car elle n’aimait pas la France et ses ressortissants selon ses dires. Je n’ai compris que progressivement que nous ne pouvions plus rien faire. Tout ceci eut lieu car nous avions intéressé la Fondation Singer-Polignac (secrétariat et assistante) qui souhaitait donner au moins un million de francs – sur les 27 millions demandés alors – pour la restauration. Avant les visites d’usage, 30 000 francs avaient été versés. Il s’agissait d’un acompte. La « veuve noire » les retourna. Les ministères à Bucarest encourageaient cette femme (méconnaissant même totalement même le nom de Mitterrand !) à extorquer – selon eux – les documents et dossiers au sujet de la salle que je lui avais en particulier fourni pour qu’ils prennent en considération notre travail et la restauration! Vol, spoliation de données, menaces de gifles à mon égard, espionnage, harcèlement et vexations étaient devenus une activité lucrative. Durant notre première rencontre, elle tapait du poing sur la table à café en exigeant les plans historiques de l’ambassade conservés aux Archives nationales et cette vieille communiste crut que je me moquais quand je lui dis que le Caran était près de la rue des Archives à Paris ! Elle s’emporta et me menaça de sa police, heureusement disparue depuis 1989 ! Elle ne voulut rien comprendre et je dus lui apporter des photographies personnelles que je fis au Caran légalement, à but personnel mais vu son manque de discernement, elle ne pouvait rien faire de photographies illisibles pour elle. Rapidement, une fois en place grâce non à Ciausu qui la détestait comme le reste du personnel mais par le gouvernement d’alors, elle fit croire au ministère à Bucarest que mes travaux étaient de sa main et qu’elle accueillait les invités et les scienti- fiques que je connaissais... Elle comptait mes invités depuis ses fenêtres lorsque nous étions dans le jardin et faisait passer pour siennes mes visites et informations comme le fait que l’Architecte en chef est payé au pourcentage ou qu’Admical existe ! Il aurait été plus sage de nous permettre de travailler avec des personnes dignes de respect, aimant et connaissant la France et les arts comme Simona Bucur ou l’Ambassadeur Dumitru Ciausu et le chargé d’affaires Cornel Alecse qui me demanda de les conseiller scientifiquement et publiquement, en 2001, devant l’architecte en chef B. Mouton, sur les décisions à prendre pour plusieurs mois. Auparavant, la femme avait également servi les intérêts d’un Premier ministre conseiller – Ion Floruiuo – se targuant d’avoir davantage d’autorité à Bucarest que l’Ambassadeur Ciausu grâce, selon lui, au premier ministre d’État de l’époque. Je lui avais refusé ma collaboration et les plans de la salle (la femme et lui exigeaient la restitution par l’État français des plans de l’architecte Destailleur conservés aux Archives nationales...) car il exigeait de faire venir une main d’œuvre gratuite roumaine trouvée dans la rue ! Quel projet démentiel était-ce exactement ? Il ne m’a pas avoué devant la femme – la tête baissée, les mains croisées, assise sur le bord de sa chaise, totalement soumise ! – qu’il s’agissait d’un nouveau bagne mais l’homme affirma qu’« un sandwich » suffirait pour les personnes durement recrutées. Des Roms? Nous étions en plein scandale moral selon moi. Aujourd'hui, nous sommes en 2024, je pense que cet homme était selon moi un espion du gouvernement, infiltré dans l'Ambassade comme le K.G.B. le faisait durant la Guerre froide. Depuis la parution de mon ouvrage, il a disparu du Web ou était son portrait lors d'une petite conférence car il est devenu ambassadeur. De même, il y a quelques mois, j'ai trouév un opuscule impossible à écqurir prétendant Ciausu de naissance aristoratique ou bourgeoise ? De naissance paysanne ! Je l'appelais pourtant le Monsieur de Norpois de l'Ambassade à caus ed sa distinction et de son autorité charismatique. Il y a de la désinformation dans l'air ! Si mon livre a été peu acheté physiquement chez moi en France car on a eu peur de le faire (on craint que les noms des acheteurs soient divulgués), le texte et ses images de l'ouverture de la Salle sont aussi sur Acadamia.edu pour les chercheurs du monde entier, je suis fière que les choses avancent et que les mauvaises personnalités - rares, nous le croyons - soient dénoncées. Il y a des personnes hautement racistes envers les Roms en Roumanie – comme C. Alecse – alors que cette minorité – bien peu défendue – est victime depuis longtemps et a été trainée dans les camps de concentration nazis à l’égal des juifs et des homosexuels ou handicapés mentaux, de sinistre mémoire...
Les Monuments historiques remirent ensuite les pendules à l’heure sans le savoir. En vérité, j’avais appelé et laissé un message au secrétariat de la direction des Monuments historiques – ils n’étaient pas encore à l’ambassade – qui avait bien accueilli l’information au sujet de cet homme bien placé – ancien diplomate communiste sous Ceaucescu comme la Veuve noire ? Non, selon ce qu’il m’a dit fin 1998, il était ancien homme de main dans la police de Ceaucescu ayant participé à des interrogatoires musclés – transportant la valise diplomatique mais à l’inquiétant projet très économique tout autant que raciste car la Roumanie disait alors n’avoir pas d’argent pour la restauration même si on lui en offrait comme le prouve en particulier l’affaire avec la Fondation Singer-Polignac. L’économie était telle que le mot maître des « négociations ». Les intervenants donnaient, distribuaient tout pour « sauver » la salle sans avoir un seul instant confiance dans la Roumanie. L’architecte en chef souhaitait les faire sortir et loger ailleurs afin d’en faire un « nouveau musée parisien ». Je refusais dès lors non de collaborer mais je préférais le métropolitain à monter dans sa belle voiture gris métallisé garée à l’extérieur de l’ambassade. Les négociations n’en étaient jamais ! Pour la femme encouragée par l’État, il s’agissait de faire payer la France et même de refuser la T.V.A. aux entreprises commanditées par les Monuments historiques, ce qui est impossible de toute façon. De manière personnelle, nous pensons qu’il serait temps que la Roumanie recherche des mécènes au lieu d’une tutelle financière et artistique, confortable, délivrée par la France comme c’était leur ligne de conduite dure dans les années 2000 avec Gherman qui laissait agir la femme. Ciausu avait agi seul et avait pourtant obtenu que la France accorde la moitié de la somme, ce qui a été oublié jusqu’en novembre 2017 car nous l’avons fait savoir à l’ambassadeur en disponibilité Cornel